Le musée des Cagots

Que signifie “cagot" ?

Empruntez la porte principale du Château des Nestes, grimpez pas à pas les escaliers en colimaçon jusqu’au premier étage et laissez-vous guider par un circuit sur le récit d’une population méconnue du grand public. Plusieurs traductions sont associées au mot cagots. On retiendra cependant  l'étymologie du  mot “Cagot” qui est tiré de la contraction “gasgothes” qui signifie en béarnais “Chiens de Gothes”, une appellation discriminante pour désigner leur appartenance à l’arianisme, qui est objet de scandale pour les chrétiens. Répartis sur l’ensemble du bassin gascon, entre Armagnac, Béarn, Bigorre ainsi qu’au Nord de l’Espagne, les cagots font l’objet d’une histoire riche et mystérieuse. Entre vallée d’Aure et Louron, découvrez une présentation détaillée accompagnée d’objets d’origine appuyant cette dernière. 

Le rapport des cagots avec le monde agricole et ouvrier 

Bien que cela puisse être absurde, la profession des cagots leur était généralement imposée. En effet, leur activité économique était liée aux superstitions et croyances de l’époque. Ainsi, ils n’avaient pour coutume que d’être sollicités pour des tâches liées à des matériaux dits “neutres”. La grande majorité exerçait des métiers liés au bois, beaucoup étaient charpentiers, charrons, tonneliers, menuisiers ou encore fabricants de cercueil. D’autre part, beaucoup d’historiens s’accordent sur le fait que certains cagots auraient participé à la construction du château de Montaner en 1379. Cet accès limité aux métiers trouve vite ses limites mais au XVIIIème siècle, bien des bourgs et des vallées doivent leur richesse au travail des “petits” comme le souligne Palassou. Revivez cette évolution au travers des gravures et photos d’origines.

Une persécution des cagots à travers les siècles

Considérés comme des “Lépreux”, les Cagots constituent un groupe frappé d'interdictions, de tabous et de diverses superstitions retranscrites oralement et dans certains textes de lois de Navarre et du Béarn. Jusqu’au XIXème siècles, ces derniers subissent un racisme local bien ancré mais également des contraintes tout aussi folles les unes que les autres : défense d’entrer par les portes principales des églises, interdiction d’exploiter les terres agricoles ainsi que le bétail ou encore l’obligation de porter un signe distinctif rouge en forme de patte d’oie. De ce fait, ces populations se voyaient extrêmement marginalisées et poussaient à un une vie communautaire. Leur calvaire aura duré plusieurs siècles bien que les historiens soient mitigés sur le pourquoi du comment ces discriminations ont été si violentes. Retracez cette période au travers de poèmes et de témoignages.

Pour aller plus loin sur le sujet : 

Rendez-vous dans les librairies de Arreau et de Lannemezan pour consulter des ouvrages qui leur sont dédiés :

• "Les cagots, histoire d'une ségrégation" par Benoît Cursente
• "Les cagots, derrière les fagots, le cagot!" par Witold Zaniewicki
• " Histoire des races maudites, de la France et de l'Espagne" par Francisque Michel